On ne compte plus les qualificatifs pour présenter l'un des plus grands pianistes de l’histoire de Jazz. Miles Davis décrivait sa musique comme « Des gouttes d’eau cristallines ruisselantes ». Se pencher sur tout ce que cet artiste intimiste, en permanente implosion, a apporté à la musique, nécessiterait des pages voir des livres entiers alors que nous n’avons qu’à cœur ici et maintenant de simplement partager le bien-être profond que nous procure l’écoute de son œuvre.
Oui il s’agit bel et bien de bien-être.
Écouter Bill Evans, c’est se laisser emporter par sa poésie, son rythme, sa sensibilité à fleur de peau. C’est se laisser envahir par des sentiments de grâce, de pudeur et de tranquillité dont on aimerait qu’ils puissent nous habiter plus souvent.
Écouter Bill Evans c’est fermer les yeux et voir défiler les images d’une époque après guerre où tout semblait possible, où tout semblait facile. Une époque où les avions de la Pan Am Airways fendaient insolemment l’azur avec à leurs bords des hôtesses et des stewards aux tenues impeccables et où notre génie de l’harmonie déambulait de concerts en concerts flanqué de tenues à l’image de sa musique : empreinte de culture classique et de nonchalance, mais dénuée de tout superflu.
Écouter Bill Evans c’est reconnaître des accents impressionnistes, des constructions et des accords influencés par Debussy et Satie, laissant ce même sentiment de douceur d’une musique qui suggère plus qu’elle n’impose, qui évoque plus qu’elle ne dicte.
Enfin, écouter Bill Evans c’est se réconcilier avec notre part de mélancolie assumée. Une mélancolie rêveuse paradoxalement dépourvue de tristesse et qui nous laisse toujours entrevoir la journée à venir comme la plus belle journée du monde.
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